Etats-Unis : Condamné à tort, David McCallum est libre après 29 ans de prison

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Une terrible bavure secoue le système judiciaire américain ces dernières semaines, avec l'histoire bouleversante de cet américain, David McCallum (photo), 45 ans, ayant été condamné injustement à 29 ans de prison, pour un meurtre qu'il n'a pas commis.

Les faits remontent au mois d'octobre 1985. David McCallum et son ami Willie Stuckey tous deux âgés seulement de 16 ans, sont arrêtés par la police qui enquêtait sur le meurtre de Nathan Blienner, un jeune américain de 20 ans, assassiné par balles dans un parc de Bushwick.

Placés en garde à vue, les deux adolescents se montrent suspects en donnant des propos contradictoires et en s'accusant l'un l'autre, pourtant ils savent pertinemment qu'ils n'ont rien à voir avec ce meurtre, et assurent à la police leur innocence.

Mais les enquêteurs refusent de les croire, et ils se retrouvent lourdement condamnés. Willie Stuckey ne survivra pas à sa détention, et décède en 2001. Quant à David McCallum, il avoue en 2012 avoir été battu par les policiers qui l'ont contraint à se rendre coupable, sans doute du fait de sa peau noire.

Il est vrai que ce n'est pas la première fois qu'un noir américain subit ce type d'erreur judiciaire. Déjà dans les années 70, le célèbre boxeur Rubin Hurricane Carter avait été inculpé à tort pour un triple meurtre, et passa 19 ans derrière les barreaux pour rien. Il avait tenu d’ailleurs à exprimer son soutien à David McCallum à travers un article publié en février 2014 dans un quotidien où il disait « L’unique regret de ma vie, c’est de savoir David McCallum toujours en prison ».

Le 16 octobre dernier, la cour suprême de Brooklyn annonce son verdict ; David McCallum est enfin acquitté. Malgré une jeunesse gâchée, c'est avec plein d'espoir pour l'avenir qu'il aborde sa liberté : « Je ne peux pas revenir en arrière, alors je prends un nouveau départ, (…) ma vie commence à nouveau, et je jure d'en profiter » confie t-il ému devant les journalistes.

Face à ce genre d'affaires, la « justice » américaine n'a pas fini de perdre en fiabilité et en crédibilité.

Par Al Djawâb

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