#RaiseYourFlag : En réponse à "la Marche des Drapeaux" du colon israélien, les palestiniens appellent à hisser leur drapeau en solidarité

Ce jeudi 18 mai des dizaines de milliers de colons israéliens sont attendus à Jérusalem pour leur traditionnelle "Marche des Drapeaux", manifestation nationaliste destinée à célébrer la prise de la partie orientale de la ville sainte par Israël en 1967 et régulièrement émaillée par des violences. L'ONU ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est par Israël, qu'elle juge "illégale" au regard du droit international.

Ainsi, ces derniers vont traverser la capitale sainte hissant fièrement le drapeau orné de l'étoile de David, comme pour montrer au monde à quel point ils se sentent intouchable après le pillage des terres palestiniennes depuis 1947 sans compter les innombrables crimes et oppressions anti-palestiniens encore dans l'impunité. Parmi les participants, des ultranationalistes juifs en profitent parfois pour scander des slogans dénigrant le peuple palestinien et faire la propagande raciste. 

Une marche vécue à juste titre comme une provocation par les Palestiniens. Cette année encore, celle-ci se tient dans un contexte de très fortes tensions, le conflit israélo-palestinien ayant déjà fait près de 200 morts depuis le début de l'année, dont 35 au cours d'une guerre de cinq jours entre l'armée israélienne et des groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, du 9 au 13 mai.

En début d'après-midi, pas moins de 2500 policiers israéliens chargés d'assurer l'ordre public, ont investis les rues de la ville sainte pour exiger de chaque commerçant la fermeture immédiate de son commerce, tandis que les riverains étaient chassés manu-militari de la place. "La police nous dit : 'Si vous voulez garder votre boutique ouverte, vous pouvez mais nous ne sommes pas responsables en cas de dégâts'", avait indiqué plus tôt à l'AFP, Muhamad Abou Sebih, un commerçant palestinien de 27 ans.

Les participants à la marche sont "un danger, ils tapent sur les portes des magasins et de nos maisons", déclare Abu al-Abed, un palestinien de 72 ans, affirmant n'avoir qu'une idée en tête : "Rentrer chez "lui". La marche, dont le trajet traditionnel passe par la Vieille Ville, dans Jérusalem-Est, doit s'achever au mur des Lamentations, situé en contrebas de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam.

Dans une vidéo publiée par le média Gaza News + sur Twitter, le porte-parole du Hamas, Hazem Qasem s'exprime suite à l'insurrection sioniste :  "L'occupation intensifie sa guerre religieuse contre les lieux saints de l'islam, et la marche des drapeaux en est l'un des outils. Notre peuple continuera sa lutte légitime contre les politiques de colonisation." 

En réponse à cette marche, Les Palestiniens ont décidés de lancer une campagne baptisée "Brandis ton drapeau" pour hisser des drapeaux palestiniens dans toutes les places et les villes d'ici les prochains jours après la provocatrice "Marche des drapeaux" de l'occupation à Jérusalem occupée.

Fatima Khader, une palestinienne chassée manu-militari de "la marche des drapeaux" du colon israélien

A travers le hashtag #BrandisTonDrapeau ou #RaiseYourFlag, la Palestine appelle de manière pacifique à la solidarité de ses partisans et les invitent à montrer leur soutien en brandissant eux aussi fièrement le drapeau Palestine ! Dans les villes, les commerces, leurs fenêtres mais aussi sur les réseaux sociaux en choisissant une photo de profil ou de couverture à l'image des couleurs palestiniennes ! 

Figure du militantisme anti colonial, la palestienienne Fatima Khader s'est rendue sur les lieux de la marche non sans un grand courage vêtue d'une tenue traditionnelle, déterminée à faire face notamment à Itamar Ben Gvir ministre de la sécurité nationale de l'occupation et en tête de cortège lors de cette marche. La brave militante a été violemment prise à parti par les forces d'occupations qui l'ont contrainte à quitter les lieux sur le champ. Cependant, son audace reste un témoignage éclatant de son courage inébranlable. 

Par Al Djawâb