Etats-Unis : Eric Adams, maire de New-York autorise l'appel à la prière (Adhan) le Vendredi et lors de la rupture du jeûne (Iftar) pendant Ramadan

"Chacun est libre d'exercer sa foi à New York car selon la loi, nous avons tous droit à un traitement égal". Lors d'une conférence de presse ce mardi 29 août, Eric Adams, le maire de New York autorise désormais les mosquées de la ville à lancer l'appel à la prière ou "Adhan" pour les fidèles tous les vendredis et à l’heure de la rupture du jeûne (ftour) pendant le mois béni de Ramadan.

Entouré des représentants de la communauté musulmane new-yorkaise, le maire démocrate de 63 ans a déclaré : "Depuis trop longtemps, il existe une confusion quant aux congrégations qui ne sont pas autorisées à diffuser leurs appels à la prière. Aujourd'hui, nous mettons fin aux doutes et disons clairement que les mosquées et les lieux de prière musulmans sont libres de diffuser à haute voix leur appel à la prière les vendredis du Ramadan, et ce sans autorisation spéciale."

22 ans après les attentats du 11 septembre 2001, il s'agit là d'une décision qui illustre la volonté d'Eric Adams à respecter l'expression des convictions de chaque citoyen, et à permettre à ceux de confession musulmane de se sentir libres de vivre leur foi pleinement au sein de la métropole américaine. Un premier pas vers le chemin du "vivre ensemble". 

Très à l'aise avec la diversité culturelle et spirituelle, Eric Adams a souligné que l’islam est l’un des éléments importants de la culture new-yorkaise et que les mosquées ont été d’une grande aide dans la lutte contre la criminalité et l’immigration clandestine.

Par cette initiative qui devrait, selon le maire, favoriser un esprit d’inclusion dans la ville, New York emboîte le pas d’autres villes comme Minneapolis (Minnesota). Selon la nouvelle directive, durant le ramadan l'appel du muezzin pourra être diffusé par haut-parleur dans chaque mosquée tous les vendredis entre 12h30 et 13h30, ainsi que le soir avant le repas quotidien de rupture de jeûne (l'iftar).  

Les dirigeants de la communauté musulmane ont exprimé leur gratitude au maire et aux autres responsables municipaux pour cette décision. A la fin de la conférence de presse, la prière musulmane de l'Adhan a été lue avec une explication de son contenu en anglais.

En France, les édifices religieux islamiques construits sur le territoire sont pour la majorité dépourvus de minarets en raison d'un arrêté judiciaire interdisant leur présence. À ce jour, le pays compte moins de dix minarets inutilisés. Tous coiffent des mosquées dites "cathédrales" et devenus muets, font partie du décor. 

En effet, au nom de préserver la laïcité qui pour certains reviendrait à étouffer les religions, les représentants municipaux n'ont jamais autorisé l'élévation d'un minaret doté de hauts-parleurs lorsqu'une mosquée était en chantier. 

C'est pourtant grâce à cette imposante tour surplombant la mosquée dans laquelle le muezzin (celui qui fait le "adhan") interpelle les fidèles à se regrouper pour accomplir la prière, que provient l'appel à la prière. Sans minaret, il est impossible de faire le "adhan". 

Par Al Djawâb 

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