Génocide à Gaza : Après la Colombie et le Chili, la Bolivie rompt ses relations diplomatiques avec Israël pour "crimes contre l'Humanité"

Au vu des massacres de civils palestiniens perpétrés par l'armée sioniste israélienne dans la bande de Gaza depuis près d'un mois, bon nombre de pays d'Amérique du Sud notamment décident de rompre leurs relations diplomatiques et politiques avec Israël.

Ce mardi 31 octobre, ce fut le cas de la Bolivie dont le gouvernement a annoncé suspendre toute relation diplomatique avec l'Etat hébreu étant donné sa lourde responsabilité dans ce génocide du peuple palestinien entassé dans une prison à ciel ouvert. Le chef de l'Etat bolivien, Luis Arce ouvre le bal en devenant le premier pays latino-américain à prendre cette initiative, à juste titre.

Une initiative défendue "en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Freddy Mamani, lors d’une conférence de presse. La Secrétaire générale de la Présidence, Maria Nela Prada, a quant à elle annoncé l’envoi d’aide humanitaire aux quelques 2,4 millions de palestiniens réfugiés ou déplacés.

"Nous exigeons la fin des attaques (…) qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens", a-t-elle ajouté. La Bolivie avait déjà rompu en 2009 ses relations diplomatiques avec Israël. L’ex-président de gauche Evo Morales entendait ainsi protester contre des attaques israéliennes dans la bande de Gaza. 

@oummes13orr Imaginez une seule seconde être piégé dans cette prison à ciel ouvert, Gaza, bombardé jour et nuit, ne vous laissant aucun répit sans eau sans électricité sans nourriture sans médicaments ni aucun endroit pour vous mettre à l'abri... Cessez le feu immédiatement 🛑🤚 Cease fire now 🛑🤚 Pray for Palestine 🇵🇸😔🤲🇵🇸 Pray for Gaza 🇵🇸😔🤲🇵🇸😔🤲 #freepalestine #ceasefirenow #palestine #gaza #moatazazaiza #genocide ♬ son original - Chamsou Mezghiche

Alors que La Paz reconnaît un Etat palestinien depuis les années 1980, les liens diplomatiques avaient été rétablis en novembre 2019 par un gouvernement intérimaire de droite présidée par Jeanine Anez. Ceci, avant que Luis Arce, alors dauphin d’Evo Morales, ne remporte la présidentielle en 2020. 

Dans un communiqué mardi, le Hamas a salué l’annonce de la Bolivie, exprimant sa "grande estime" pour la décision prise, et a exhorté les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël à en faire de même.

De leur coté ce mardi, le Chili et la Colombie rappellent immédiatement leurs ambassadeurs à quitter le pays pour retourner en Israël, plus précisément à Tel-Aviv. Santiago et Bogota entendent protester contre la barbarie de l’offensive militaire sioniste dans la bande de Gaza, dénonçant respectivement des "violations du droit humanitaire" et un "massacre".

Le ministère des Affaires étrangères chilien a justifié dans un communiqué la convocation de son représentant Jorge Carvajal par "les inacceptables violations du droit humanitaire d’Israël dans la bande de Gaza". Tandis que le gouvernement colombien "condamne avec énergie et observe avec une grande préoccupation" les opérations militaires israéliennes, dénonçant un "châtiment collectif pour la population civile palestinienne à Gaza".

"J’ai décidé de convoquer notre ambassadrice en Israël (Margarita Manjarrez). Si Israël ne cesse pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester", a déclaré le président colombien Gustavo Petro sur X (ex-Twitter). Entre Bogota et Israël, les relations sont actuellement mauvaises : d’un côté, Gustavo Petro a vivement critiqué l’offensive israélienne sur les réseaux sociaux ; de l’autre, l’ambassadeur d’Israël en Colombie, Gali Dagan, a accusé le président de tenir des propos antisémites.

De son côté, le Chili, Etat sud-américain, accueille la plus importante diaspora palestinienne en dehors du monde arabe. Il a condamné l’attaque du Hamas, défend la solution à deux Etats et fait partie des pays qui réclament un cessez-le-feu immédiat.

Le président chilien Gabriel Boric a notamment souligné la profonde inquiétude de son gouvernement face à ce qu'il qualifie de "punition collective de la population civile palestinienne" par Tsahal dont les bombardements massifs "ne respectent pas les règles fondamentales du droit international" causant la perte de plus de 8000 innocents à ce stade.

"Compte tenu des violations inacceptables du droit international humanitaire commises par Israël dans la Bande de Gaza, nous avons décidé, en tant que gouvernement chilien, de convoquer l'ambassadeur du Chili en Israël, Jorge Carvajal, à Santiago pour consultations", a déclaré Boric sur X ce mercredi.

"Aujourd'hui même, Israël a bombardé le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la Bande de Gaza, faisant des dizaines de victimes. Netanyahu et son armée violent ouvertement le droit international". a t il poursuivi. 

Ce jeudi, voilà depuis près d'un mois que l’armée terroriste israélienne bombarde sans relâche l'enclave gazaouie sous blocus depuis 2007 où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens détruisant maisons, hôpitaux, camps de réfugiés, n'épargnant ni femmes, ni enfants. Et elle y conduit désormais des opérations terrestres de plus en profondes. Plus de 8 500 Palestiniens auraient été tués selon le ministère de la Santé de Gaza dont près de 4000 enfants et plus de 2200 femmes.

Par Al Djawâb

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