Seine-et-Marne : Bientôt jugé pour avoir frappé son fils de 13 ans dans un magasin, un policier municipal avance le stress causé par les émeutes

Ce mercredi 26 juillet, un policier municipal de 43 ans devait être jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Meaux, pour avoir frappé violemment son fils, âgé de 13 ans. Des faits de violences en public commis lundi dernier dans un magasin de Chanteloup-en-Brie, captés par des images de vidéosurveillance, rapporte le Parisien.

Face aux images accablantes, l'accusé demande un délai pour sa défense sans avoir consulté au préalable son avocate. Et pour cause, il s’agissait pour les juges de décider de son sort, avant la prochaine audience prévue le 30 août. "Ce qui va nous interroger c’est votre casier judiciaire. Il y a trois condamnations dessus, dont l’une pour des violences conjugales", lui a fait remarquer la présidente Emmanuelle Teyssandier. Les deux autres peines avaient été prononcées pour des blessures involontaires et des appels malveillants.

D'une voix tremblotante, le prévenu assure regretter ce qu'il qualifie de "geste déplacé" et aimer ses deux enfants, dont il a la garde alternée depuis qu’il est séparé de son ex-compagne. En poste dans une ville seine-et-marnaise depuis plus de vingt ans, le policier prends conscience du risque important lié à une éventuelle condamnation. Pour justifier son emportement sur son fils, le père de famille évoque un stress extrême qui, selon lui, l’empêche de dormir. 

"Pendant les émeutes, notre poste de police municipale a été attaqué pendant 40 minutes, avec des parpaings et des cocktails Molotov" déclare t il. Selon lui, la dégradation de son état psychique remonte à fin juin suite aux émeutes ayant embrasés le pays après la Mort de Nahel à Nanterre par un tir policier.

"Il est dangereux pour son fils" souligne non sans fermeté la vice-procureure Céline Filliol. Particulièrement remontée contre le prévenu, celle-ci a requis un contrôle judiciaire strict, lui interdisant d’entrer en contact avec son enfant. Le jeune adolescent, blessé à la jambe après avoir reçu des coups de pied, bénéficie d’une ITT pénale (incapacité totale de travail) de 20 jours. La parquetière a également demandé qu’il lui soit fait interdiction de paraître dans la ville où il travaille. Et ce, afin qu’il ne puisse plus exercer son métier.

Une lourde condamnation qui devrait servir d'exemple au nombreux autres représentants de l'ordre publique ayant portés atteinte à la vie d'autrui notamment ces dernières semaines concernant les violences policières

Par Al Djawâb 

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